piton [pitɔ̃] n. m.
I 1 Clou ou vis à tête recourbée ou en forme d'anneau servant à recevoir un crochet, l'anse
d'un cadenas, une tringle, etc.
⇑
clouvis.
◈
En alpinisme, ancrage de métal muni d'un œillet que l'on enfonce dans les aspérités
d'un rocher à l'aide d'un piolet. « À des centaines de pieds dans les airs, la vie ne tenant qu'à une corde, des pitons [...] et l'expérience de ses compagnons d'aventure, l'adrénaline coule à flots dans les
veines de ces gens qui dépassent les limites du risque » (Le Soleil, 1997). 2 Q/C fam. Bouton (d'un appareil), touche (d'un clavier), interrupteur; jeton. Pitons d'une télécommande, d'un téléphone. Pitons de bingo. « Je travaillais sur une grande machine [...] Je pesais sur le piton, puis ça partait : boum, chlak, boum, chlak, boum, chlak! Les
feuilles d'acier inoxydable se pliaient comme des feuilles de papier » (M. Micone, 1984).
‒
(expression) Remettre qqn sur le piton, le remettre sur pied, d'aplomb; lui remonter le moral. « un bon bain chaud va me remettre sur le piton » (Y. Beauchemin, 1981).
II (1640 (in TLFi); de l'espagnol ou du gascon) géogr. Sommet pointu et dénudé d'une montagne; monticule aigu difficile à escalader. Piton rocheux, volcanique. « Sur un piton, au milieu d'une large étendue de prés encore verts, je distinguai un
château de grande allure » (G. Roy, 1984).
III Q/C fam. Vieux cheval efflanqué.
⇒
haridelle, rossinante. « Comme s'il savait qu'il ne sert à rien de fouetter un vieux piton à court d'avoine,
il n'a pas tenté de grands coups pour au moins essayer de réveiller sa troupe » (Le Soleil, 2003).
ORTHOGRAPHE
| nom masculin | |||||
|---|---|---|---|---|---|
|
piton
|
|